Le second tour des élections municipales et métropolitaines n’a pas eu lieu dimanche dernier. En pleine crise sanitaire liée à l’épidémie du COVID-19, l’Assemblée Nationale a adopté le 23 mars une loi n° 2020-290 d’urgence, dont l’article 19 prévoit le report du second tour du renouvellement des conseillers municipaux et communautaires, des conseillers de Paris et des conseillers métropolitains de Lyon, au mois de juin 2020.
La date de ce second tour sera fixée par décret en conseil des ministres, pris au plus tard, si la situation sanitaire le permet, le 27 mai 2020.
Saisi en urgence le 17 mars par le Gouvernement, le Conseil d’État a rendu son avis le 18 mars 2020 sur le projet de loi d’urgence (Avis n°399873). Au terme de cet avis, la Haute juridiction administrative a estimé que le report du second tour des élections municipales était justifié par les circonstances exceptionnelles nées de la propagation du virus COVID-19 et des mesures qu’il était nécessaire de mettre urgemment en œuvre pour faire face au danger qu’il représente pour la santé publique. Ainsi, en l’état et compte tenu des circonstances exposées, le Conseil d’État a estimé que le report était justifié.
Ce report emporte des conséquences sur la durée du mandat des conseillers municipaux et communautaires :
La première réunion des conseils municipaux devra se tenir entre cinq et dix jours à compter de cette entrée en fonction.
Les conseillers municipaux et communautaires sortants conservent donc leur mandat jusqu’à une date qui sera fixée par décret, et ce, malgré l’élection intervenue lors du premier tour.